Seo Yoo Ah ♉︎ New Leaf

Bonjour, je m’appelle Seo Yooah, j’ai 24 ans et je suis native de la magnifique île de Jeju, également surnommée l’île aux oranges. Fait ironique, je suis allergique aux oranges. À Jeju, je mène une petite vie tranquille en tant qu’étudiante en biologie marine. Je suis actuellement en première année de master et je ne dois pas vous cacher que les choses se sont bien corsées ! J’ai pas mal de recherches à faire en vue d’une future thèse à fournir en M2 et c’est stressant, surtout qu’au final, je n’aime même pas l’eau et je ne vous parle même pas de la vie sous-marine ! J’imagine donc que vous devez vous demander pourquoi m’infliger une telle torture si je n’aime rien de cela ? La réponse est… JE NE SAIS PAS !!

Ou plutôt… Lors de mon inscription sur le site de l’école, j’eus la très bonne idée de la faire sous l’emprise de l’alcool. J’étais trop stressée à cause de l’annonce des résultats d’admission, mes parents n’avaient pas arrêté de rabâcher à ce sujet pendant plusieurs mois et me communiquaient leur stress également. La veille de l’annonce, ne parvenant pas à trouver le sommeil et ayant désespérément besoin de soulager mon stress, l’idée de boire un peu d’alcool me vint en tête. Je pris donc mon bolide hyper puissant de 50cc (un deux roues Vespa rose à vous faire pâlir de jalousie) et me dirigeai vers l’épicerie du coin la plus proche, c’est-à-dire à 15 minutes de trajet, car mes parents avaient eu la fantastique idée de vivre en rase campagne.
Arrivée à l’épicerie, j’achetai une bière puis la dégustai en partant m’installer sur des tables placées en extérieur et pouvant être utilisées par les consommateurs. Observant la lune pleine et bien ronde qui se présentait à moi, je descendis vite le contenu de ma canette et constatant l’effet de relaxation immédiat que cela eu sur moi, je décidai d’aller en acheter une autre puis encore une autre et encore une et puis encore deux autres, ah non ça ne suffit pas, six autres…

Au final, je ne sais plus combien je bus de bières ce soir-là mais ce n’est qu’au petit matin que je revins chez moi à pieds, accrochée à mon Vespa comme s’il était une bouée de sauvetage lâchée en pleine mer déchaînée et l’esprit pas clair du tout. Je ne sais même plus si j’avais un peu dormi. Dans tous les cas, j’étais parvenue à accomplir mon but initial, celui de soulager mon stress !
Souffrant d’une gueule de bois terrible et avide de passer un moment torride avec mon lit, je rentrai chez moi difficilement, le regard orienté vers un seul objectif, ma chambre. Mais ce fut trop espéré… Me voyant entrer, ma mère qui n’avait même pas remarqué mon état, vint me tirer vers l’ordinateur familial et me pressa aussitôt de vérifier mes e-mails, chose que je fis tant elle insistait. À mon plus grand bonheur, mes résultats à l’examen d’entrée étaient plutôt corrects et me permettaient même de cibler plusieurs secteurs variés. Il fallait désormais que je choisisse LE secteur en question.
En réalité, je voulais étudier la psychologie, mention se trouvant juste au-dessus de la biologie marine, mais ma vue étant trouble à cause du sommeil qui venait me chercher de force, je ne cliquai pas sur la bonne spécialité et voilà, la boulette était faite… C’est ainsi que je m’embarquai dans le périple trépident d’étudier la biologie sous-marine alors que, comme dit précédemment, je déteste l’eau, ne sais pas nager, j’ai le mal de mer, les algues me donnent de l’urticaire, les poissons me font peur et bien d’autres choses qui prendraient trop de temps à être citées.

Cette histoire vous aura donné un bel aperçu de l’un de mes plus gros défauts, la malchance ou alors peut-on même parler de poisse à ce stade aussi critique ? Cependant, je vous rassure, je ne suis pas qu’une grosse boulette ni même un chat noir. En réalité beaucoup d’entre vous me trouveraient cool et je ne dis pas cela à cause de mon « VESPA tout terrain » !
Laissez-moi vous révéler un petit secret qui va vous faire comprendre pourquoi je dis être cool. Vous êtes prêts ? Je suis une sorcière !
Pourquoi des têtes aussi ahuries ? Vous ne me croyez pas ? Et pourtant, c’est bien le cas ! Par contre ne me demandez pas de vous expliquer d’où cela me vient, je n’en ai aucune idée. À l’image d’Hermione (osez dire que vous ne connaissez pas de quelle œuvre ce personnage est issu !), j’étais moi aussi une sorcière née au sein d’une famille de moldus sauf que mes parents ne le savaient pas et peut-être qu’il valait mieux vu à quel point ils étaient chrétiens et que je ne voulais pas finir brûlée vive à la Jeanne d’Arc.

Contrainte de cacher mon secret, personne ne pouvait m’apporter des réponses et je me devais d’admettre que cela me perturbait pas mal, car je n’avais personne à qui demander d’être guidée pour mieux maîtriser mon pouvoir et en connaître davantage sur le mode de vie des sorcières. En plus de cela, je ne pouvais même pas partager mon secret avec quelqu’un. Pour être franche, c’est plutôt solitaire à vivre en plus d’être assez curieux parce qu'au final, je me retrouve avec quelques pouvoirs que je ne sais même pas comment utiliser et malheureusement pour moi, dans la réalité et elle est bien triste, Poudlard n’existe pas pour former les petits « sorcinounets » en devenir.
C’est donc en faisant des recherches personnelles que j’essayais d’en apprendre plus sur les sorcières, mais malheureusement pour moi, c’était compliqué de trouver des ressources fiables et cela demandait d’éplucher un tas d’ouvrages.
Un jour, je tombai sur un livre qui mentionnait que les sorcières avaient des affinités avec un élément en particulier. Je savais déjà pour mon cas que ce n’était pas l’eau ! Après quelques tests, il me sembla que l’élément me convenant le mieux était la terre et cela devait sûrement expliquer mon aversion pour l’eau en plus de ma peur des lieux hauts perchés qui correspondaient à l’élément air. Quant au feu… « Ça brûle et l’eau ça… » Pardonnez-moi ce moment d’écart…
Comme dit précédemment, personne n’avait pu me prévenir que j’étais une sorcière et cette vérité, je la découvris plutôt à mes dépens en effectuant certaines tâches de mon quotidien.
Il arrivait que les fleurs fleurissent à peine, venais-je de les planter ou encore la possibilité que le bruit des feuilles ressemblait plus à des chuchotements exprimés dans une langue parfaitement humaine ou même, l’intérêt que je pouvais parfois susciter aux animaux sauvages.

J’étais donc pas mal désarmée et désavantagée par rapport à beaucoup d’autres sorcières et cela me frustrait. En plus, je ne savais même pas d’où pouvait bien venir ce pouvoir et c’était d’autant plus agaçant. Dans un moment de contrariété, je me demandai même si je n’avais pas été adoptée et cette pensée résonna en moi.
C’est alors que plusieurs éléments se dénouèrent et que des faits se présentèrent à moi en faveur de cette hypothèse. Certains éléments comme l’absence de photos de ma mère et moi à la maternité, mes doubles paupières naturelles que ni mon père, ni ma mère n’avaient ou encore les plaintes de mon père quand il avait trop bu et râlait que j’étais une enfant qui coûtait trop cher en plus de ne pas être assez intelligente et pour couronner le tout, ne lui ressemblait en rien.
Tous ces petits éléments, qui ne m’avaient pas interpellé à l’époque, me revinrent en pleine face, ce qui fut très déstabilisant et pourtant, une once de courage naquit en moi au même moment. J’avais le besoin irrépressible de confronter les concernés dans l’espoir d’apprendre la vérité, chose que je fis. Au début, ils nièrent, ne comprenant pas d’où cette soudaine « lubie » venait puis à force de faire pression et de présenter les éléments qui semblaient indiquaient que le sang ne nous liait pas, Papa finit par craquer et tout avouer.

C’est ainsi que j’appris qu’ils m’avaient trouvé lors d’une randonnée dans la forêt, abandonnée au beau milieu de cette dernière. Je pleurais, car je n’avais pas été nourrie depuis quelque temps en plus d’être complètement gelée. Mes parents s’étaient alors chargés de me conduire à l’hôpital. Arrivés là-bas, aucun dossier ne me référençait et il n’était même pas sûr que ma naissance eut été enregistrée ni déclarée. J’étais comme un bébé X et mes parents qui s’étaient laissées attendrir par mon adorable petite bouille de l’époque en plus de ma situation pitoyable, choisirent de me recueillir. C’est ainsi que le 5 mai 1994, je devins Seo Yooah. Qui j’étais avant cette date, nul ne le sait. Ou alors peut-être au moins une personne ?