J’ai faim. L’heure du repas est bien entamée et je suis coincée dehors cela fait quelques minutes de cela. Ma journée était longue et épuisante. La pêche aux infos n’a pas été aussi fluctueuse que j’aurais voulu, mais tout de même, je crois avoir avancé un peu. Je notais tout dans mes notes avant de rentrer dans ma maison de poupée et de rentabiliser les informations que j’ai. Sauf que, je suis embêtée. Pourquoi donc ? Cela fait quelques temps que l’impression de me faire suivre ne cesse d’accroitre. Je regarde souvent par derrière ou bien je me dépêche de rentrer. Cette fois, je n’ai pas pu. Après avoir sorti de l’autobus près de chez mon “amoureux”, j’entendais des pas derrière moi, qui avançait plutôt rapidement. Sur le coup, j’empresse le pas, mais je me suis dite que c’était normal qui a du monde aux alentours puisque nous n’étions pas la nuit, mais bien une soirée bien entamée. J’ose un léger regard par derrière, remarquant un homme avec une casquette sur la tête non loin de moi. Me disant que ce n’était qu’un passant, rien de plus, mais j’aurai dû suivre mon intuition.

Tournant dans la rue de l’appartement dont je me tape l’incruste depuis quelques temps, on me saisit par le bras afin de me plaquer contre le mur. Cet homme mystérieux au couvre-chef est là, devant moi. Me toise du regard, cela ne me dit rien qui vaille. Vous savez que je ne me laisse jamais faire dans de telle situation ? Au contraire, je n’ai pas froid aux yeux. Je replace même sa veste et sa casquette en attendant patiemment qu’il jure après moi, m’insulte ou quoique ce soit. Je ne sais pas si la tension semble se calmer ou encore s’intensifie. Je sais néanmoins qu’on me saisit la main avant de l’apporter à ses lèvres. M’embrassant les jointures de mes doigts, tout en ne me lâchant pas du regard. Je le regarde attentivement afin qu’il n’est pas plus loin puisqu’il ne m’intéresse pas du tout et que son geste ne m’allume pas. Je ne suis pas d’humeur à charmer cet individu, j’ai très faim et encore, je veux retrouver les bras de l’homme qui m’attend - ou pas – dans l’appartement qui se trouve à quelques pas de moi. Puis, le silence se casse. Me chuchotant que si j’avais besoin d’informations ou encore de ses services, je saurai où le trouver. « Connais-tu un certain Han Joon ? » demandais-je avec curiosité alors que le contact de cet individu s’amplifie de plus en plus. Me répondant que non, je reprends brusquement mes mains et le repousse. « Alors, tu ne m’es plus utile. » soupirais-je avant de le pousser afin qu’on me donne une bonne espace. Et sous sa stupéfaction, je lui fais signe aurevoir de mes doigts avant de rentrer dans l’immeuble et aller dans l’appartement de celui que je voudrais davantage être dans ses bras.

Ce n’est pas dangereux de ma part de donner un sacré vent ? Malheureusement oui, mais j’ai conscience que j’ai davantage d’ennemi que d’amis qui m’entourent. Cela dit, j’essaie la plupart du temps de disparaître de leur vue en sortant mes petites ailes de papillon afin de ne plus les revoir. Ou bien, je porte souvent une perruque afin de cacher mon identité. Cette fois, cet homme que j’ai connu en commençant mes recherches sur mon père. Disons qu’il ne lâche pas le morceau quand il s’agit de moi. Cela fait tant d’année qui tente de m’accrocher à son hameçon, mais s’il savait qu’on m’a harponné plus solidement. Ceci dit, entrant dans l’appartement, je finis par faire un gros soupire avant de dire plus fort : « Tokki, je suis entrée ! Tu as mangé ?» demandais-je alors que je retire ce que j’ai dans les pieds et me dirige vers la cuisine pour me/nous préparer un repas. « Désolée pour le retard, mais on m’a retenu plus longtemps que prévu. » D’ailleurs, il ne faut pas que j’oublie de cacher mes notes dans ma maison de poupée pour que personne ne lise. Je vais me laver les mains et aller cacher dans l’immédiat pour ne pas que Tao – s'il est là - qu’il met la main sur mon bloc-note.

Tao avait come qui dirait, rien glandé de la journée… Il lui arrivait parfois de ne pas sortir, quand il était trop fatigué ou encore qu’il avait la flemme. La vielle il avait fait une affaire en or et avait gagné pas mal d’argent alors il pouvait se permettre de rester chez lui pendant au moins une journée. Il était toujours a la recherche d’argent, il en avait besoin, plus que pour vivre, il avait beaucoup trop de dette sur le dos… Alors il n’avait pas vraiment le choix. Et puis Il était un peu hyper actif sur les bords, il avait besoin de bouger, de faire quelque chose. La journée tranquille l’était assez rare aussi pour ça. Mais aujourd’hui ça avait été repos et il n’avait rien fait a par trainer aux lits. Pas que ça lui déplaise. Il avait hésité quelques seconde face a l’état de son appartement, entre ranger et nettoyer un minimum avant de jeter l’éponge, au sens propre comme au figuré. Il détestait le ménage. Il s’était contenté d’une lessive ramassant quelques affaires de Kyo qui trainait au passage.

Puis Il était sorti pour aller vendre chez un ami des choses qu’il avait voler il y a peu, avant de remonter vite chez lui pour mettre tout son cash a l’abris. Trainant sur le canapé a regardé une série quelconque sur son PC, il finit par se pencher à la fenêtre pour fumer une cigarette ne voulant pas embaumer la pièce. Il fit attention a ne pas laisser trop ouvert ne voulant pas payer du chauffage pour rien. S’il n’y avait pas Kyo, le chauffage ne serait pas aussi fort, et ça lui éviterais des factures, ne craignant pas le froid, mais il ne voulait ni l’entendre se plaindre, ni la voir greloter, alors il faisait attention. Son regard fut attiré plus bas pas la demoiselle de ses pensées, un léger sourire sur les lèvres alors qu’il expirait de la fumée. Sourire qui se fana en voyant un homme l’approcher de la sorte. Il fronça les sourcils avant de se reculer. Il ne comprenait pas ce sentiment qu’il avait ressenti, c’était étrange… Mais pas vraiment agréable. Perdu dans ses pensées il sursauta presque en entendant Kyo entrer dans l’appartement. Réalisant qu’il avait laissé sa cigarette se consommer toute seul, il l’écrasa avant de refermer la fenêtre.

-Non… J’ai oublié.

Il avait appris a ne plus faire attention à sa faim, il ne mangeait pas beaucoup et avait un appétit de moineau, la force de l’habitude, il n’avait jamais beaucoup mangé. Et encore maintenant, parfois c’était trop difficile. Alors même quand il avait de quoi se nourrir dans les placards, ça lui arrivait d’oublier et de sauter des repas.
Il arriva dans la cuisine d’une humeur un peu grognonne sans qu’il n’en comprenne la raison. Mais il passa tout de même un bras autour niveau de sa taille de la blonde pour l’embrasser doucement. Il ne l’avait pas vue depuis le matin et ses lèvres lui avait beaucoup manqué.

-ça a un rapport avec l’homme en bas ? Demanda-t-il avec une curiosité qu’il ne se connaissait pas.

Une rencontre qui avait débuté par un vol qui nous a ramené à de nombreuses autres. Cela avait continué en fréquentation avant de m’immiscer de plus en plus dans sa vie. Il m’avait apporté quelques informations utiles et je n’aurais jamais imaginé d’être éprise. De le voir dans mon café, de penser à lui et de vouloir habiter avec lui. Il est le premier homme que j’ai aimé, le premier quasi sur toute la ligne. Depuis, je l’ai dans la peau. Depuis, je vis avec lui. Rien ne vaut une bonne nuit de sommeil dans ses bras. Je me sens en sécurité et en plus, on peut carrément dire que c’est une vraie source à chaleur. Même si je mets le chauffage à une température raisonnable, je pense avant tout à monsieur, donc je m’habille un peu plus dans l’appartement. Et la nuit, sous les couvertures, j’ai si froid que je finis par me blottir contre lui et avoir chaud pour bien dormir. Cela arrive que je fasse des insomnies, mais je le passe la plupart du temps dans ma maison de poupée. Ou bien, parfois il culbute quelqu’un et je me retrouve à dormir dans ma petite maison. Encore, je passe la nuit dehors pour enfin continuer mes enquêtes, des indices pour poursuivre mes indices, mais ce point se fait de plus en plus rarement sachant que j’ai la sensation d’être constamment suivie.

Une légère odeur de cigarette plane dans l’appartement, mais je ne fais rien. Je range mon bloc-notes dans la maison de poupée avant de retourner une seconde fois dans la cuisine. Non, comme d’habitude, il n’a pas mangé. Il a oublié. Je n’apprécie pas qu’il saute le repas, pourtant je lui fais des restants dans les petits plats pour ne pas qu’il ne manque de rien, mais il ne fait rien. Je ne veux pas qu’il se néglige pour une quelconque raison. Je ne veux pas qu’il soit anorexique, mais c’est Tokki. Il mange comme un oiseau alors que j’ai l’impression de me goinfrer. Je me sens si mal à chaque fois, mais je n’y peux rien ; j’ai faim. J’ouvre les armoires et le frigo pour déterminer ce qu’on pourrait manger. Je sors quelques légumes pour les nettoyer avant de commencer à les couper. Sauf qu’un bras entour ma taille. Je tourne ma tête en sa direction quand soudain, des lèvres s’y posent sur les miennes. Arrêtant ce que je fais, je passe mes mains autour de son cou en profitant de ce baiser. Il est légèrement plus grand que moi, mais rien ne m’empêche de me casser un peu le cou afin d’apprécier encore plus le moment.

Pourquoi il a fallu qu’il parle ? Pourquoi il a fallu qu’il arrête notre baiser ? Je fais une mine triste, légèrement déçue du baiser. Sauf que, je ne reste pas longtemps avec cette mine puisque sa question m’intrigue. Depuis quand il s’intéresse de ce que je fais ? A-t-il vu la scène avec l’autre imbécile à l’extérieur ? Je pourrais le taquiner sur cela. « Non, l’homme c’est un abruti. Un pot-de-colle qui ne veut pas me lâcher. » Je passe une main sur sa joue, caressant cette dernière pour ensuite effleurer ses lippes avec les miens. « Pourquoi je ressens une petite jalousie venant de cette phrase ? » Déposant un baiser, je me mets aussitôt à rigoler. « Un tokki qui est jaloux que des mecs m’approchent ? C’est intéressant et... Curieux. » Je me sépare de lui afin de me tourner vers le repas. Commençant à couper le tout, souriant malgré tout de la situation. Dans un sens, cela prouve qu’il tient à moi, non ? Même si, je sais qu’il culbute d’autres personnes, mais je reste importante pour lui ? Et s’il apprenait que je fais des choses à certaines personnes pour tirer des informations pour le travail ; le prendrait-il mal ? Je vais garder cela secret pour le moment, il a l’air... grognon, je me trompe ? « Pourrais-tu sortir la viande dans le frigo, s’il te plaît ? Je vais les saisir avec les légumes. » De bonnes protéines avec de bons légumes ; cela va nous permettre de nous rassasier, non ?

C’était la journée fainéantisée du mois, a simplement trainé au lit ou sur le canapé, fumée regarder des séries… bref rien foutre, mais il aurait largement préféré le passé avec la belle blonde. Une journée au lit avec elle… hum de quoi passé une bonne journée. Mais elle avait un vrai boulot elle, et quand elle était en congé, elle avait aussi d'enquête… honnêtement, il avait essayé de s’y intéresser, mais vu le peu de réponse qu’il avait reçue il avait simplement abandonnée, trop de prise de tête.
Finalement rentré, il alla la retrouver dans la cuisine pour l’embrasser. Pour lui dire bonjour, mais elle sembla déçue qu’elle s’éloigne. Il se sentit étrangement soulagé en l’entendant parler et sourit même légèrement en la sentant caresser sa joue. Mais sa réponse le perturba davantage fessant légèrement faner son sourire

-De la jalousie ? Mais non… Répondit-il en fronçant les sourcils.

Lui jaloux ? il ne l’avait jamais été, ça ne pouvait pas être ça. Non clairement pas. Il la vit rigoler après l’avoir embrassé chastement.

-Pfff, Arrête tes bêtises. Marmonna-t-il un peu vexé par ses paroles.

Il n’aimait pas qu’elle se moque de lui… surtout que ça ne pouvait pas être de la jalousie ? si ? non. Pourtant il l’aimait beaucoup… mais pas à ce point. Il n’arrivait pas à savoir. Il ne pouvait pas être jaloux.  Malgré ça, ça le décevait qu’elle s’éloigne de lui… mais elle semblait décider à manger, et après coup, il réalisait qu’il avait un peu faim.
Il sortit de ses pensées en l’entendant parler, il se tourna pour ouvrir le frigo qui était bien rempli à son grand étonnement.

-De la viande ? C’est jour de fête, je ne savais même pas qu’on avait ça dans le frigo.

Il devait bien avouer qu’il ne se préoccupait pas trop de ce qu’il mangeait, avant qu’il rencontre Kyo, il mangeant en grande majorité des ramen instantané, et ses c’était tout. Parfois, ça lui arrivait de cuisiner des plats thaïlandais, ne sachant rien cuisiner d’autre, mais ça restait assez rare. Maintenant, il y avait des légumes dans le frigo, et même de la viande. Il posa la viande devant elle, ne sachant pas trop quoi faire.

-Je peux t’aider a quelque chose ?

Il n’avait aucune idée de ce qu’elle préparait. Mais il avait des bases en cuisine… dont il préférait oublier comment il l’avait appris. Donc il pouvait l’aider.

Les questions, on m’avait posé de toute sorte concernant ce que je cache dans ma petite maison. Je répondais vaguement ou bien très peu pour qu’on finisse par se lasser. Cela avait plutôt l’air à fonctionner auprès de mon amoureux. Même si par moment, je le sens blasé que je puisse autant faire des recherches et d’enquête. Pourtant, l’enquête est dans mon intérêt personnel. Pour prouver que je n’étais pas folle ! Prouver qu’il avait bien quelque chose de bien plus gros derrière les petites incohérences qu’on m’avait dit par le passé. Si cela n’avait pas de Tao, quelqu’un d’autre aurait été à sa place ou plutôt personne. Je serais une éternelle célibataire qui travaillerait beaucoup trop afin de comprendre ce qui s’était réellement passé par le passé. Retrouver et surtout comprendre pourquoi mon père a disparu. Malheureusement, il a fallu que cela tombe sur Tokki. Parfois, je me sens triste de le voir aussi seul quand il est resté seul toute la journée, sans doute comme aujourd’hui si je me fie à ses vêtements. J’aurais bien aimé rester auprès de lui et profiter du lit autant que lui et de son corps. Discuter, se cajoler, s’embrasser et surtout s’amuser. Sauf que j’ai des responsabilités et aussi un gros nuage de mystère dans mon passé. J’aimerais comprendre ce dernier point. Je pourrais demander de l’aide, mais est-ce que je trouverai les mêmes théories ou bien les mêmes preuves ? Ou sinon, va-t-il comprendre mon histoire totalement confuse ? Déjà que j’hésite de lui parler du fait que je ne me rappelle jamais de rien quand la lune rouge se présente, mais devrais-je ? Après tout, nous sommes un couple, du moins, c’est ce que je crois.

Sa réaction est totalement mignonne. Peu importe comment il l’est ; je fonds. Je pourrais devenir une flaque d’eau à ses pieds tellement qu’il me fait de l’effet. Pourtant, ça ne m’a pas empêché de le taquiner et de le vexer. Est-ce réellement ça ? Tao n’a pas semblé rigoler avec moi de ma taquinerie, donc est-ce la vérité ? Ou plutôt, ai-je touché son orgueil de mâle ? Je me pose des questions sur ce sujet-là. Tout ce que j’ai appris en étant en couple avec le bel homme étant bien de ne pas être jalouse. Alors que je le vois apporter des gens et de les culbuter. Bien souvent, je me disais que je voudrais qu’il butine ma fleur au lieu de sortir son dard à n’importe qui. Sauf que je me tais, puisque pour lui c’est correct. Par amour pour lui, je me cache dans ma maison de poupée et je m’occupe. Et j’ai pris cette habitude. Après avoir mangé à mon retour de taff, je me cache dans ma maison et qu’il puisse vaquer à ses occupations peu catholiques et je le fais toujours même quand il est en congé. Une mauvaise habitude ? Peut-être, mais cette fois, ce soir, je ferai l’effort et m’occuperait bien de mon homme. Tout comme maintenant en lui préparant un bon petit plat. J’avais pris soin de faire les courses la veille pendant qu’il était occupé donc évidemment qu’il n’était pas au courant de la viande. Je rigole à son commentaire. « Pourtant non, je voulais te faire plaisir. » fis-je en continuant de couper les légumes avant de prendre la viande qu’on me tend. S’il pouvait cesser de manger des nouilles instantanées, il serait autant au courant de ce qui a dans le frigo.

Sortant le Wok je m’arrête à l’offre de Tokki. Je lui souris – de façon enjôleur - avant de le prendre par le pantalon et son caleçon pour l’attirer vers moi. Dès près de moi, je glisse mes mains sous son t-shirt et lui caresse sa peau. Lui faisant un câlin par la même occasion, je lui vole un long baiser. « Veux-tu préparer le riz, s’il te plaît ? » Allant chercher encore une fois ses lippes, j'enfonce légèrement mes ongles dans sa peau, le griffant légèrement. « Je voudrais aussi m’excuser de t’avoir vexé et de focusser un peu trop sur mes recherches, je comprendrais si tu m’en veuilles. Mais tu vois, après le repas, je suis entièrement à toi, corps et âme. » Je voudrais lui souffler je t’aime, mais ces quelques mots me brûlent littéralement les lèvres autant que mes secrets qui rongent mes entrailles. Il est mon premier amour, mais aussi mon premier copain. Je ne voudrais pas qu’il décide de m’expulser de chez lui. Ai-je trop faim pour penser correctement ? Peut-être bien. Que devrais-je faire en ce moment ? Continuer de le câliner comme je le fais en lui volant des baiser par-ci et par-là ou bien le laisser tranquille pour qu’on puisse tous les deux bouffer ? Je suis bien dans ses bras pourtant, une vraie source de chaleur.

Il était perturbé par l’affirmation de Kyo, par sa soi-disant jalousie. Il avait bien sur mal à faire la trie dans ses pensées et dans ses sentiments. Comment savoir si c’était ça alors qu’il n’avait jamais ressenti une telle chose ? Heureusement il trouva de quoi penser à autre chose et elle n’insista pas. Son air boudeur avait dû l’attendrir, il ne savait pas trop mais ça l’arrangeait bien. Se penchant pour récupérer la viande il était surpris par tout ce qu’il y avait dedans. Il mangeait si peu souvent de la viande que pour lui c’était réellement un repas de fête. Les ramens coutaient bien moins cher à manger.

-Merci mon ange.

Il aimait l’appeler comme ça, après tout avec son visage doux, ses cheveux d’or presque blancs, elle ressemblait réellement à un ange. Ça le touchait qu’elle veuille lui faire plaisir comme ça. Il devait avouer qu’il adorait ses bons petits plats, ça lui faisait découvrir des choses qu’ils n’avaient jamais mangées. Malgré les années qu’il avait passées ici, il n’avait pas eu énormément d’occasion, ni les moyens, de gouter des plats typiquement coréen.

Alors qu’il proposait son aide, il se sentit tirer par la taille et bientôt se retrouva collé à Kyo. Un sourire sur les lèvres il l’observa avec ses yeux rieurs. Elle était si belle avec se sourire enjôleur sur le visage, il sentit ses mains se faufiler sous son t-shirt alors que les siennes allait se poser doucement sur ses hanches pour la maintenir contre lui.
Il se laissa entrainer dans se baiser langoureux, bien trop heureux de retrouver ses lèvres qui lui avaient mangé. Elle lui demandait de préparer le riz mais semblait peu encline au lâcher pour autant. Et lui non plus d’ailleurs, il se pencha de nouveau pour pouvoir l’embrasser plus facilement, les ongles s’enfonçant dans sa peau le faisant frissonner.

Il l’écouta de nouveau parler, plus qu’intéresser par ses propos. Pourquoi lui en voudrait-il pour ça ? lui qui passait ses journées à vagabonder dehors, à planifier des choses. Parfois il ne rentrait même pas pendant les soirées. Alors non, il n’était pas un modèle non plus et il ne pouvait clairement pas lui en vouloir pour ça. Certes il aurait bien aimé.

-Je vois, ça me parait vraiment intéressant comme programme… Lança-t-il d'une voie enjôleuse. même si tu n’as pas a t’excuser.

C’est aussi ce qui lui plaisait avec Kyo, ne pas avoir à se justifier. Elle faisait sa vie, et c’était bien la première fois qu’il posait réellement des questions. D’habitude il ignorait, supposant qu’elle faisait simplement ses enquêtes. Et lui aussi vivait comme bon lui semblait sans avoir à rendre de compte.

Tous contre elle, il n’avait pas vraiment envie de bouger, et visiblement, elle non plus, alors posa doucement ses lèvres sur les siennes pour lui voler encore quelques baisé, glissant ses mains un peu plus basses. Puis il s’écarta légèrement, les yeux fermés pour murmurer tout contre ses lèvres.

-Hum, pas que l’envie de te croquer maintenant n’est pas pressante, mais… tu ne voulais pas que je prépare le riz ? Il fit une petite pause pour ouvrir les yeux et l’observer. J’adorerais sauter le repas, mais tu n’aimes pas que j’en loupe, et ce serait bête de gâcher de la viande.

Il en avait l’eau à la bouche rien que d’y penser. Et puis, quand il ne pensait pas à manger, sauter un repas ne le dérangeait pas, là il ressentait sa faim. L’idée de la dévorer elle le tentait bien, mais comme elle l’avait dit, après le repas. Il lui embrassa le bou du nez avant de s’écarter doucement d’elle a contre cœur pour aller préparer le riz.

LJ’ai faim de lui tout comme je souhaite manger le repas que je suis en train de préparer. Le dilemme est bien là. Vacillant entre deux choix qui me tentent de plus en plus. Soit que je continue de faire la nourriture, qu’on mange tranquillement – ou non – ou bien je succombe à la chaleur de ses bras. De son corps bien chaud. De sa voix enjôleuse qui me fait tourner la tête de plus en plus. Ce n’est pas pour rien que je suis accrochée à son cou depuis quelques temps. Dire qu’au départ, c’était un foutu voleur, mais désormais, il peut me croquer à tout moment. Tao peut facilement me déconcentrer uniquement avec son toucher, sa voix et son toucher. Je pourrais succomber. Tomber à genou et m’en foutre totalement de la bouffe sur le comptoir qui attend sagement. Toutefois, mon ventre cri famine, ne souhaite qu’une chose ; digérer quelque chose et non l’estomac. Alors que dois-je faire dans un moment pareil ? Surtout quand je lui demande de préparer le riz, mais je ne désire pas qu’il me quitte. Je pourrais m’accrocher sur lui tel un koala et laisser vaquer à ses occupations tout en lui bombardant de baiser, mais ce n’est pas raisonnable.

Ce que j’aime de notre relation ; nous n’avons pas besoin de s’expliquer nos faits et gestes. Je pourrais poser des questions concernant les conquêtes de monsieur. Je pourrais lui poser la question ce qu’il fait de ses journées ou bien de ses soirées quand Tokki ne rentre pas. Je pourrais, mais ce sont ses affaires et pour moi, je l’ai toujours accepté comme ça. Même quand nous nous fréquentions avant que je m’impose chez lui, c’était comme cela. Certes, au début, j’étais très jalouse qu’il ne me porte pas autant d’attention que je voudrais, mais dans un sens ; cela m’a permis d’avancer mon enquête sans qu’on me questionne constamment. Donc, j’ai appris à vivre avec ma jalousie de le voir auprès de d’autres femmes. J’ai appris à encaisser et à lui sourire quand il se tourne vers moi. De l’aimer également malgré ses défauts et son joli minois. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour l’amour qu’on porte à quelqu’un ? Telle est la question. Alors, le voir ainsi jaloux quand un homme m’accoste afin de me draguer et avoir des choses non catholiques de ma part ; je trouve cela rigolo. Toutefois, Tao devra faire attention. Puisque s’il fait des crises de jalousie pour si peu, je suis capable d’en faire également. C’est donnant-donnant. Si on le fait, pourquoi pas moi ? Cela a toujours été mon raisonnement. Bon, il y a des trous dans ma mémoire dont je ne comprends comment ils puissent arriver, mais tant pis.

Ses lèvres ne cessent de me donner envie. Dès l’échange terminé, je souhaitais un autre en retour pour compenser. Comme ça, ainsi pendant quelques temps. Pendant que je lui caresse la peau sous son t-shirt, lui griffant de temps à autre sous ses frissons. L’idée de ne faire plus qu’un avec lui m’envahi de plus en plus l’esprit et vouloir le faire à côté des légumes, sur le comptoir, c’est tentant. Cependant, des mots se frappent contre mes lippes. Toujours les yeux fermés, le souffle chaud, je tente de continuer de l’embrasser malgré qu’il soit en train de parler. Préparer le riz ? Oui, c’était dans le but premier, maintenant c’est autre chose non ? « Oui, mais... » je n’ai pas eu le temps de finir que Tao se sépare de moi. Je lui fais une mine boudeuse. C’est vrai que je n’apprécie pas qu’on loupe un repas, mais c’est le repas du soir, ce n’est pas comme si c’était le matin. Je garde son t-shirt en otage entre mes doigts, mais non. Il a décidé de vouloir manger la nourriture au lieu de vouloir manger autre chose. Comme il a mentionné ; il veut me croquer, pourquoi ne flanche-t-il pas ? Pourquoi on ne fait pas exception ? Je mettrai la viande au frigo et je continuerai plus tard tout simplement. Enfin bref, la décision est déjà prise. « Garde moi cette envie pour plus tard. » Alors, je relâche le vêtement de Tao pour aller me concentrer sur le repas. Sautant la viande et puis les légumes, heureusement que c’était un repas rapide ce que je faisais. Il manque plus qu’à se mettre à table.

TTao aurait bien aimé la manger maintenant, sa petite fae, mais il lui arrivait parfois d’être raisonnable et il avait faim… Il n’oubliait pas, lui, contrairement à sa demoiselle adorée, qu’ils ne savaient jamais combien de temps allaient durer ce genre de choses. Alors manger après, rien n’était sûr. Il n’avait aucune envie de quitter son corps si désirable mais il s’y força à contre cœur, presque coupable en voyant la blonde boudeuse.

-Boude pas mon ange…

Même si elle el ne retenait pas le t-shirt, elle finit par le relâcher et il peut aller s’occuper du riz. Sa bouille boudeuse manquait de le faire craquer… pourquoi se retenait-il de lui sauter dessus tout de suite déjà ? ah oui son estomac qui croyait famine…

-Promis je te dévorerais après, tu sais bien que je ne suis jamais rassasié.

Du moins quand ça ne concernait pas la nourriture. Le riz en train de cuire il s’occupa de mettre la table puis s’approcha de Kyo pour l’observer. Alors qu’elle faisait sauter les légumes dans la poile, il s’approcha d’elle par-derrière en posant ses mains sur ses hanches et collant son corps au sien. Quand ils étaient seuls dans la même pièce, il avait bien du mal à rester éloigner d’elle trop longtemps. Joueur, il lui mordit doucement la base du cou plusieurs fois en faisant attention à ne pas lui faire mal.

-C’est bientôt fini, j’ai faim… Se plaignit-il faussement.

Il finit par rigoler et se contenta de la serrer dans ses bras quelques minutes. Respirant son odeur et regardant le plat mijoter avec appétit. Puis finalement il s’écarta d’elle pour pouvoir finir le riz puis alla s’installer à table.

-Bonne appétit. Il attrapa ses baguettes pour goûter. C’est super bon, tu sais comment me faire plaisir…. Et de bien des manières.

Eh bien, peu importe mes efforts que je mettais pour lui faire changer les idées, c'est un échec. Et ce surnom attendrissant qui me fait craquer à chaque fois. Je ne suis pas un ange. Je suis une fae ailée, oui je possède des ailes, mais je ne suis pas un ange. Je ne suis pas pure et encore, j'ai des gênes albinos. Toutefois, quand ça vient de la bouche de Tao, je ne peux pas résister. Une musique à mes oreilles. Il sait comment me faire changer d’idée et même abandonner certains trucs rien qu'avec ce surnom. Cette fois, c’était pour reprendre le repas que j’étais supposée de faire. Pourtant, on me laisse en plan ce qui me frustre légèrement. Cela dit, je sais pertinemment que je ne serai pas déçue plus tard. Il a cette approche, ce doigté et ce charme qui me fait littéralement tomber dans ses bras. J’espère que Tokki sait qu’il a un grand pouvoir sur moi, il pourrait quasiment me dire ce que je dois faire ou pas, mais me connaissant… c'est donnant-donnant. Tu me dis quoi faire cela équivaut pour toi aussi. Toutefois, je sais que ça n'arrivera pas. Nous nous respectons tous les deux, il me laisse ma liberté tout comme je lui laisse la sienne. C’est comme ça que j'adore notre relation. Sauf que… Est-ce que nous sommes considérés comme un couple malgré son comportement libertin ?

C'est ce que je me pose comme question. Je squatte son appartement, son lit, je lui ramène de la bouffe. Comme si je vivais avec lui, mais la seule chose qui me perturbe étant les personnes qui ramènent ici avant de partir. Est-ce que ça va faire la même chose quand il va se lasser de moi ? Dans un sens, je n'aurais pas pu m'incruster chez lui comme un parasite. Un questionnement que je devrais lui poser sans doute tôt ou tard , malgré que cette soudaine jalousie ? Que dois-je penser ? On ne dit pas que la jalousie nous démontrait qu'on tient énormément à l'autre personne ? Ça, c’est Tao qui doit répondre et pas moi. Pour le moment, je me concentre sur notre repas. Jusqu’à temps que je ressens des mains se poser sur mes hanches. Une tête qui se faufile dans mes cheveux pour aller mordiller mon cou. Je lui laisse l’accès. Je retire également ma crinière blonde pour lui laisser la place. Fermant doucement les yeux, ma main libre qui va chercher une des siennes afin de la serrer. Il doit voir des frissons qui montrent le bout de leur nez sur mon épiderme. En plus de sa précédente promesse qui tiendra à coup sûr, maintenant il se plaint ? J'esquisse un sourire amusé avant de porter mon attention vers la poêle. « Vile tentateur. » lui soufflais-je avant de coller ma tête contre la sienne. Comment ne pas lui résister ?

Vile tentateur qui se sauve une fois de plus afin de continuer le riz. Puis moi, je finis par tout cuire et sauté. En mettant le tout sur la table, je fais une moue boudeuse. Aguicheur. L'homme devant moi à fait deux fois son agace, je vais le frustrer si cela continue, ce ne me dérange pas de jouer avec le feu. Je prends mes baguettes et je commence à souffler avant de lui dire : « bonne appétit ! » Et de commencer à manger. Je souris littéralement comme une gamine, ça fait du bien de manger quand l'estomac était complètement vide. « ah oui ? De quelle manière je suis capable de te faire plaisir hormis la bouffe ? » Demandais je faussement innocente. Je veux l’entendre par sa bouche. D’ailleurs, je lui fais un clin d'œil et de continuer de manger notre repas. Cela fait quelques années que je le côtoie peu importe son quotidien. C’est normal que je puisse connaître ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas. En plus, je sais qu'il adore la viande, mais par faute de moyen, il mange que des nouilles instantanées. Je voulais nous faire plaisir, après tout, j'ai fini mon article à temps et donc j'aurais davantage de temps à lui consacrer – si on oublie le fait que j'ai mon enquête personnel. « si ça te fait autant plaisir, je continuerai de faire les courses et de te faire des bons petits plats. » comme un couple. Mais cela, je le laisse en suspend.

TC’était dur de résister, mais il savait que c’était le mieux à faire. Pourtant, Tao est joueur, et il ne peut pas rester bien tranquille à simplement faire cuire le riz. Déjà après que ça n’avait pas besoin d'une surveillance accrue, mais aussi, parce que la présence de la belle blonde l’attirait beaucoup trop pour qu’il reste éloigne d’elle trop longtemps.

-Je ne voie pas de quoi tu parles. Répondit-il en faisant un rapide baisé sur sa joue.

Il sourit en sentant sa tête blonde reposer contre la sienne. Il aimait bien ce genre de moment tranquille. C’était assez inhabituel pour lui, mais il y avait pris gout. Retournant à la cuisson du riz, une fois tout près ils s’installèrent tous les deux ont tablé avant de commencer à manger. Et comme d’habitude, il ne fut pas déçu, c’était délicieux. Son sourire s'agrandit en entendant la réponse de Kyo. Il le connaissait ce faux air innocent, il avait le même. Et son petit ange était tout sauf Innocente bien que ce ne soit pas ce qu’elle veut montrer. Il commençait à bien la connaitre maintenant.

-Tu ne sais vraiment pas. Demanda-t-il taquin, il attrapa une bouchée puis la finit pour parler, la regardant dans les yeux pleins de désir. Quand par exemple tu me touches plus bas, ou encore… que tu t’occupes de moi avec tes lèvres délicieuses… Ai-je besoin de continuer ?

Puis comme si de rien était, il continua de dévorer son assiette. Il voulait bien qu’elle continue à lui cuisiner de bon petit plat.

-Comment pourrais-je refuser ? Demanda-t-il avec un grand sourire. Si tu veux je pourrais te faire goûter une spécialité thaïlandaise un de ces jours si j’arrive à refaire la recette correctement.

Il n’était pas le plus doué en cuisine et n’avait que quelques bases, mais il se souvenait encore de certaines recettes des cuisinières. Ça lui faisait du bien d’avoir le ventre rempli, même s’il ne finit pas son assiette. Comme souvent, Kyo l’avait trop rempli. Mais s’il avait mal au ventre après le repas, ce n’était pas bon pour sa promesse. Il observa Kyo finir de manger avant de se lécher les lèvres pour l’embêter.

-Alors, toujours d’attaque mon ange ou tu as besoin de digérer ? Demanda-t-il les yeux rempli de malice.