Bad feeling | ft. Hyo

Dès le matin a été un mauvais pressentiment. Cela empirait lorsque la journée avançait. J’avais la sensation que quelque chose allait arriver à ma famille ou bien à moi, mais je ne sais pas pour quelle raison. On dirait quelque chose nous guette et il faut uniquement qu’on fasse attention. Peut-être que ça va s’en aller avec le temps, peut-être que mon intuition fait des siennes depuis le temps? Je l’ignore, mais pour le moment, cela ne me dit rien qui vaille. J’aurais pu dire mes incertitudes envers mon époux avant qu’il quitte pour son atelier. J’aurais pu envoyer un message à ma fille pour qu’elle puisse faire attention. J’aurais pu le dire également à mes fils qui sont un peu partout à travers le monde. J’aurais pu, sauf que l’intuition se dirige de plus en plus vers moi. Que va-t-il se passer? Telle est la question qui me brûle les lèvres peu importe ou je vais. Ouais, peu importe ou je vais alors que c’est la journée qu’il faut que je me déplace à Jeju.

Il y a des rumeurs qui courent que les sorcières deviennent de plus en plus sournoises comme d’autres qui sont davantage gentilles. Peu importe entre les deux, j’avais tenté de jouer dans mes contactes afin de dénicher une sorcière qui pourrait faire l’affaire et régler mon problème. Quel problème? J’aimerais retrouver la vue. Au dessus de trois cent ans que je ne vois rien, que je vais à tâtons et aux sons, sauf que j’aimerais utiliser mes yeux comme dans le bon vieux temps. Regarder le soleil, la mauvaise météo, voir mon mari et encore revoir les beaux visages de mes enfants. Par contre, comment fait-on pour trouver la perle rare? On cherche à des endroits peu recommandables tout en faisant des achats pour sa propre entreprise comme excuse. Hélas, oui. Il fallait avant tout que je fasse des boutiques pour ma station thermale. Chercher des bougies, des flagrances, du confort et j’en passe afin de satisfaire les clients qui s’y retrouve. Ainsi, en dévalant ce trottoir, je me fis au son, aux odeurs, mais aussi à mon jugement quand c’est le temps de rentrer dans les boutiques. Effectivement, pas d’aide, on se retrouve bien mal prise. C’est avec le temps qu’on sait désormais se débrouiller. Les seules choses que j’ai de la difficulté à gérer étant bien; le maquillage, coiffure et vêtement, mais tout le reste je gère sans avoir à demander de l’aide. Question d’habitude.

Même si je rentre dans une boutique qui est totalement hors contexte de ce que je recherche, je reste pendant quelques minutes avant de sortir. Ou bien posant la question d’un établissement en perspective avant de pouvoir quitter. Sauf qu’en quittant, je sens une odeur bien particulière qui m’amène dans une ruelle en question. Cette odeur, je la connais tout en la connaissant pas. Ce pressentiment est bien présent ce qui me permet de me rebrousser le chemin et de foncer contre une personne. Un homme à priori. Disons que si je me fis à ses pectoraux que j’ai senti par inadvertance me donne une bonne indice. Reculant de quelques pas, je me penche afin de m’excuser. « Désolée, puis-je passée? » demandais-je pour m’éloigner de cet endroit en vitesse. Pourquoi je ressens un frisson à cet instant?

Je suis là, dans cette pièce sombre à maudire cette situation, la pièce est mal éclairée, je n'ai pas besoin de lumière pour ce que j’ai à faire. Je suis assis négligemment sur une chaise, une sorcière de la garde rouge attachée en face de moi. Cette séance d’interrogatoire a perdu tout intérêt, j'aurai beau la brûler encore et encore, celle-ci a craqué bien trop facilement pour rendre la chose intéressante. Visiblement la garde trouvée des recrues aussi mauvaise que nous. Ma baguette pendant négligemment au creux de ma main, j’hésite à abréger ses souffrances, elle ne sait rien donc ne me dira rien. Je pousse un soupir d'exaspération, l'odeur de chair brûlée va encore imprégniez mes vêtements et jouer avec elle n'a plus rien d'amusant. Je me relève en levant ma baguette, je jette à peine un regard à cette pauvre âme. Je n’ai aucun respect pour elle, si elle veut continuer d'être enchaîné tant mieux pour elle, mais je n'ai aucune pitié pour mes ennemies. La pauvre âme s'enflamme une foi de plus, ce sera la dernière, ses cris ne durent pas, les flammes dévorant déjà ses nerfs, son cerveau n'a même plus l'information de la douleur. Je sors de la pièce, laissant le crépitement des flammes terminer leurs œuvres. Les deux recrus qui sont de l'autre côté de la porte ont l'air horrifié par les cris qu'ils viennent d'entendre, ce sera une leçon pour eux, je 'n’ai aucune pitié pour les faibles non plus. « Jeter son corps sur une plage de l’île ce soir, faite en sorte qu'ils la trouvent. »

Je sors de cet immeuble en ruine au milieu de Jeju, respirant un bol d'air frais, je suis sûr que j'empeste le brûler maintenant, je vais encore devoir jeter mes vêtements. Tss, si seulement je 'n’avais pas à tous faire moi-même, ça m'arrangerais. Je déambule dans les ruelles, ne rejoignant pas les rues principales tout de suite, je ne suis pas fou. On ne sait jamais quel genre d'abrutie aurait pu entendre les cris et voir ce qui se passe. Je tourne à droite, à gauche, revenant sur mes pas pour être sûr de ne pas être suivis. Ce n'est qu'une fois que je suis sûr de moi que je reprends le chemin de la rue principale. C'était sans compter qu'au croisement d'une ruelle on me rentre littéralement dedans. Je 'n’ai pas le temps de voir l'impromptue de prêt que je râle déjà, l'interpellant agacé. « Vous pourriez faire attention! »

Je tapote mes vêtements, faisant remonter à mes narines cette odeur de viande grillée, dégoûtant. Lorsque je rebaisse les yeux, je vois qu'une masse de cheveux blonde qui s'incline pour s'excuser, encore heureux, ce n'est pas comme si c'était moi qui lui étais rentrer dedans, surtout que je ne suis pas dans la meilleure humeur possible. Ce n'est qu'au moment où elle relève la tête que je marque un temps d'arrêt. Qu'est-ce que c'est que ça, elle ressemble bien trop à cette maudite dragonne pour que ce soit une coïncidence. Mais attendez, si je me rappelle bien mes recherches, la même de cette chasseuse était dans l'ordre et sa description correspondrait. Un sourire carnassier se dessine sur mes lèvres. Je gille une main dans ma poche de veste, effleurant les écailles qui forment ma baguette juste au cas où.

« J'ai bien peur que votre fille vous ressemble bien trop pour votre propre bien. »

Cette odeur ; cela fait si longtemps que je n’ai pas senti une telle odeur. De brûler, de fumer, de chair carbonisée. Pas n’importe quelle puisque chaque pièce de viande a un goût et une odeur bien à eux. L’odeur que je n’avais plus reniflée depuis bien plus de trois cent ans. Je me rappelle encore des personnes dont j’ai osé enflammer parce qu’elles ont volé mon œuf et voulu en faire une omelette. Je me souviendrai toujours de leur cri lorsque mes flammes ont touché, caressé leur peau. Ma vengeance n’a pas été achevée vue qu’il reste encore des individus travaillant pour cet ordre qui a quasiment détruit ma famille. Ma vengeance s’est compliquée lorsqu’on m’a enlevé la vue afin que je me retrouve lourdement handicapée et grièvement blessée. Cette odeur que je maudis plus que tout. Quel genre d’homme se retrouve sous mon nez ? Le ton de sa voix hébétée, mais aussi de mauvaise humeur ? Que s’est-il passé dans sa journée pour qu’il soit aussi mauvais ? Je m’en contre fiche, ce qui me met sur mes gardes étant bien son odeur corporelle qui y dégage. Normalement, je pourrais penser à un tueur en série d’une vie totalement banale humaine, mais dans le monde magique c’est bien plus que cela. J’ai bien pensé à l’ordre que j’ai brusquement abandonné et révéler les informations à la garde rouge pour expier mes fautes, mais ça serait trop facile. Cela pourrait être un chasseur, toutefois je ne connais pas de chasseur de dragons. Donc l’hypothèse de l’ordre noir s’intensifie dans mon esprit. Devrais-je fuir ? Après tout, ils ne sont pas supposés me retrouver. Devrais-je appeler à l’aide ? Et si je me trompais ? Telle est la question.

En tout cas, l’odeur horrible sur lui se retrouve malheureusement sur mes vêtements. Je soupire de dégoût sur cette pensée. Évidemment, ce ne sont que des mauvaises odeurs qui se s’étendent et non les bonnes. J’aimerais ça sentir les roses ou bien l’eucalyptus et non de la chair calcinée de je-ne-sais-trop-quelle-raison. Je ne veux pas chercher à savoir et moins que j’en sais et mieux que je me porterai. Par contre, j’entends bien qu’il ne se pousse pas du chemin pour me laisser partir. Ce qui m’agace légèrement alors que je lui ai demandé gentiment. Non. Toujours bien là devant moi et sûrement me regardant attentivement. Je suis aveugle, mais je ne suis pas conne ou bien naïve. Je déduis beaucoup vue que je manque un sens. Puis, je l’entends bouger. Je ne tique pas, je le regarde droit dans les yeux - même si je ne vois rien – afin qu’il puisse me laisser passer. Quelque chose est dans ses poches... ses mains ? Cela ressemble à un mouvement de bras qui cache ses mains dans ses poches de sa veste cela. Surtout que si je me fis à la petite brise et ainsi au son, c’est totalement possible.

Sauf que quelque chose arrive et je ne m’y attendais pas. Et pourtant, je ne réagis pas. Toujours calme, uniquement mon expression du visage qui s’est endurcie vue que mon mauvais pressentiment est bien présent et c’est désagréable. Parlant de ma fille, je me pose la question comment que ça se fait qu’il puisse connaitre ma progéniture. Elle me ressemble ? J’ai ouïe dire qu’elle ressemble davantage à son paternel que moi, m’a-t-on menti ? Peu importe, mais cette tournure de phrase ne me dit rien qui vaille et je devrais mieux déguerpir en vitesse avant que ça se complique. Je soupire doucement. “Je ne sais pas de qui vous voulez parler, je n’ai pas d’enfants.” certes, c’est totalement faux. Mais je ne veux pas mettre mes enfants en danger, je suis une mère après tout. “Vous devez me confondre avec quelqu’un, maintenant puis-je passé ? “ lui demandais-je plus fermement afin qu’il puisse me comprendre et me laisser lui fausser compagnie. Puis, il a eu une idée qui m’est survenue. Si jamais on m’attaque de dos ? Ça serait agaçant, mais ça ne me surprendrait pas, il va falloir que je reste sur mes gardes et que je quitte cet endroit avant que quelque chose ne m’arrive.

Je n'aurais pas manqué cette ressemblance pour rien au monde. Si on peut considérer une personne comme sa Némésis, alors je peux dire sans grand doute que cette maudite Haeri est la mienne. Une dragonne chasseuse de sorcières, sans rire noté l'ironie de la chose. Que des humains traquent les créatures surnaturelles, je peux encore le concevoir, mais qu'une de ces créatures ce mette à traquer les autres ? Là ça me sort de mes gonds, surtout que cette petite garce en a après moi. Bon d'accord j'ai peut-être transformé quelques chasseurs en feu de joie, mais c'était de la légitime défense, ils irritaient mon champ de vision. Comme je suis légèrement rancunier, et un peu obsessionnel, j'ai cherché tout ce que je pouvais trouver comme informations sur l'Oleander. Quoi ? MOI un stalker ? Ce n'est pas moi qui veux-la voir six pieds sous terre ! Moi je veux juste la transformer en carcasse carbonisée nuance, et la faim justifie les moyens. Alors oui, ça m'a pris un moment, a recoupé des informations, à trouver ces relations, ses habitudes. Mais il faut bien dire que la récolte est bien mince pour l'instant. Sauf sur ces allers-retours fréquents dans ce SPA et là miracle il semblait que ce soit sa mère qui le tenait. Quelle idiotie d'avoir un tel point faible en évidence.

C'est là que les choses étaient devenues bien plus croustillantes, j'ai passé des heures, des nuits, des jours entier à parcourir les archives de l'Ordre Noir. La recherche du moindre indice sur la localisation du corps de Carmine, la moindre piste encore non explorée. La récolte s'est avérée bien plus maigre que prévu. Pourtant, au détour d'un ancien document, un nom attire mon attention sur une liste de membres de l'Ordre, une simple mention ainsi qu'un incident. Ce n'est pas les événements racontés qui ont attiré mon attention, mais c'était ce nom « Kim Hae Won », je l'avais déjà vu, c'était la mère de la chasseuse. On dirait bien que toutes les familles ont leur sale petit secret, mais celui-là était une aubaine. Il ne m'en fallait pas plus pour me renseigner sur cet ancien membre de l'Ordre, même si honnêtement son histoire ne m’émouvait pas plus que ça. Dans cette histoire il faut être prêt à faire des sacrifices et je n'ai aucune pitié pour les traîtres et les faibles, pas plus que ceux d'hier comme celle d'aujourd'hui.


En tout cas elle donne plutôt bien le change, il semblerait qu'elle ait été rendue aveugle après quitter l'Ordre. Je ne sais pas si cela a pu guérir après autant de temps, après tous les dragons sont encore des créatures bien mystérieuses. Mais je ne peux qu'admirer l'effort fait pour cacher ce handicap, mais que je ne manquerai pas d'exploiter. Sa tentative d'esquiver le sujet est admirable, sans doute l’instinct d'une mère, mais hors de question qu'elle s'en tir aussi facilement, le ciel m'envoie une occasion en or. Un rictus de colère s'affiche sur mon visage, elle me prend pour un imbécile ou quoi ? Comme si je n'étais pas sûr de moi. Ce petit jeu de dupes ne durera pas, mais aujourd’hui je ne suis pas d'humeur. Je finis par sortir ma baguette de ma veste, la prenant dans mes mains, sentant chaque rugosité des écailles de dragons qui la compose. « Assez de ce petit jeu, je ne suis pas d'humeur madame Kim, a moins que depuis votre passage dans l'ordre vous n’ayez changé de nom ? » Cette fois c'est une mine amusée qui étire mes lèvres, même si elle ne le verra pas, surtout qu'elle a le toupet de se tenir dos à mois. « Quelle tristesse, il paraît que les dragons étaient de nobles créatures, vous n'êtes plus que l'ombre de cela, et votre fille encore plus. » 

Une balade qui est de moins en moins amusante quand j’y pense. J’aurais dû me fier à mon instinct depuis le temps que je vis dans cette vie. J’aurais dû rester auprès de mon époux ou bien ma fille et non me promener de cette façon. Aveugle et insouciante. Taeil pourrait me le dire pour l’éternité. J’aurais dû être plus prudente pour ne pas attirer les ennuis, mais si les ennuis se dirigent vers moi sans que je m’en rende compte? Je regrette de plus en plus d’avoir été dans l’ordre noir. Mon égoïsme a joué littéralement contre moi et aussi contre ma famille. Dans un sens, je les avais trahi pour tout simplement pas grand-chose. Préférant la splendeur de notre forme originelle que de rester dans notre forme humaine. Préférant voler et montrer notre magnificence que de faire profile bas et de vouloir vivre auprès de ses humains. Ses hommes autant que femmes qui savent faire preuve autant de méchanceté et ça cela inclus toutes les races. Faire partie de l’ordre noir, je n’aurais jamais pensé voir des choses aussi immondes et même en être victime. Je me faisais maltraiter autrefois par mon maître, un simple humain. Mais je n’aurais jamais pensé que ses viles personnages auraient eu l’initiative de voler mon œuf. Je suis peut-être insouciante, mais je reste tout de même fidèle à ma famille avant tout. Quand on s’attaque à mon bien, à mon futur bébé, c’était hors de question que je laisse ça passer.

Parlant de passage. J’aimerais pouvoir m’en aller de cette ruelle et aller ailleurs comme c’était prévu initialement. Non. Il ne bronche pas, donc je décide de me déplacer. Cela dit, il gesticule bien trop pour une personne qui empeste la carcasse brûlée. Je fronce les sourcils en me retournant vers lui. On dit bien de ne jamais tourner le dos à un sorcier ou une sorcière? Pour ma part, ça ne change pas à mon destin. Je ne vois pas autant devant moi que derrière moi. Mais par principe et par mascarade. Je tends l’oreille attentivement en sa direction même si la cacophonie de la rue des marchants se retrouve non loin de nous. Je voudrais bien voir pendant un instant de ce qu’il mijote. Son expression facial, mais aussi pourquoi sort-il un objet comme ça de sa poche sans le cacher. Sait-il que la rue est adjacente à la ruelle? Sait-il que quiconque peut nous voir dès la seconde ou il tourne la tête vers notre direction? Ça ne semble pas le stresser, je suis bien curieuse à son sujet. Cet homme m’intrigue. Il connaît Haeri de quelle façon? Et pourquoi je sens que l’ambiance est davantage tendue?

Touché. Cet homme sait qui je suis et je soupire à contre coeur. Madame Kim, cela fait des siècles que je l’entends. Sait-il que ce nom de famille appartient à mon époux? Ce dernier appartient à la garde rouge? Je ne crois pas. J’arque un sourcil lorsqu’il mentionne que les dragons étaient de nobles créatures. Parlant au passé. Ne sait-il pas qu’il ne faut pas se mesurer à un dragon? Être qu’un ombre et ma fille encore plus? Que s’est-il passé avec ma fille? « Hm? Est-ce moi ou vous êtes en train de me provoquer alors que la personne qui est de mauvaise humeur c’est vous? » je hausse les épaules avant de poursuivre. «  Je prierai de ranger vos mains dans vos poches, nous ne sommes jamais prudents des accidents qui puissent subvenir. » Évidemment je parle du fait de cette objet qui tient dans ses mains. « J’ignore ce que cette dragonne vous est faite, mais je ne la connais pas et je ne sais rien. » En fait, je crois bien que je vais avoir une bonne discussion avec elle et avec son père de ce que je dois savoir ou pas. Les secrets, cela suffit et encore, on n’attise pas la colère de l’ordre sans avoir une bonne raison sinon nous risquons des représailles, surtout des répercussions. La preuve; je suis aveugle. Et Haeri que sait-il passer à son sujet?

Tsss, cette expression sur son visage, cet air suffisant et supérieur, tout ce qui s'affiche en face de moi continue de me mettre en rogne. Bon d'accord je n'étais pas spécialement de bonne humeur de base, enfin je ne le suis pas spécialement d'habitude non plus. Je suis globalement indifférent aux autres créatures de l'île, mais je dois bien avouer que j'ai toujours eu du mal avec les dragons et les vampires. En même temps ces deux espèces partagent la même tendance à la crise supériorité. Comme si être une espèce de sangsue où un lézard incapable de reprendre sa forme originelle rendait supérieur ! Je pense plutôt que c'est l'inverse, ils sont prisonnier de leurs propres conditions depuis la malédiction de Carmine. Condamné à maudit leur propre genre, au final, ils sont encore plus prisonnier que moi de cette malédiction. Pour moi, cette malédiction n'est au final qu'une entrave, comme une restriction à l'utilisation de mon pouvoir magique. Encore qu'avec une baquette, cette restriction est de faire assez limité, le fait de ne pas pouvoir réaliser moi-même mes potions ne me gênent pas vraiment. Je n'ai jamais eu un don pour les réaliser, personne n'a jamais pris vraiment le temps de m'apprendre et ça ne ma jamais enchanté. Je me contente des bases qui me sont utiles, après tout j'ai été entraîné pour être un sorcier plus... offensif, au sein de l'ordre, on ne peut pas exceller partout.

Nan, c'est tout simplement le fait de savoir que la personne, chose en face de moi a pu enfanter quelque chose comme Haeri qui me fait sortir de mes gonds. C'est un crime simplement impardonnable. Jamais je ne pourrais laisser quelqu'un chasser les sorcières impunément. Jamais plus je ne veux que quelqu'un puisse vivre ce que j'ai vécu. Et si le monde refuse de changer alors je le plierai à ma volonté, dans le sang et les flammes. L'odeur de viande grillée vient encore une fois chatouiller mes narines, décidément je peux jeter mes vêtements, mais pour le moment c'est là dernière chose qui m'intéresse. Je raffermis la prise de ma main sur ma baguette, le contact rêche et froid des écailles de dragons m'a toujours plus. « J'ai bien peur que ma mauvaise humeur n'est pas encore été satisfaite, loin de là. J'ai également peur d'avoir des comptes à rendre à votre famille. » Je joue un jeu dangereux, mais je m'en moque. Le tumulte de la ruelle derrière moi ne me dérange pas, de toute façon le commun des mortels n'est qu'une distraction passagère, des dommages collatéraux dans un but plus grand. La réflexion sur mes mains me fait douter un moment. Elle est stupide où elle le fait exprès ? Un accident avec une baguette? N'importe quoi ! A moins qu'elle ne sache pas vraiment ce que j'ai dans les mains ? Un dragon malvoyant ? Ce serait bien la première fois que j'écoute parler de ça. Mais ça expliquera la situation, et le fait qu'elle me soit rentrée dedans. Je me décale une fois de plus dans le passage, il est peut-être temps de tester ma théorie. Je dirige ma baguette un tas d'ordures derrière l’impertinente, y mettant le feu presque instantanément. Je suis vraiment un pyromane quand on y pense, même si quand c'est vivant c'est beaucoup plus drôle à voir.

J'observe les réactions, après tout je cherche une faiblesse qui pourrait s'avérer plus qu’utiles par la suite. Je m'amuse à laisser une flamme danser au bout de ma baguette un petit moment tandis que je croise les bras et de la laisser s'éteindre. « Les accidents sont un fonds de commerce plutôt courant dans mon secteur, Madame, et je dois avouer que votre fille a obtenu une réduction plus qu'intéressante. » Un sourire carnassier s'affiche sur mes lèvres, je veux la faire sortir de ses gonds, je veux voir jusqu'où elle va jouer à l'ignorante. Mais l'idée de laisser sa fille pourrir quelque part au soleil est alléchante. Je la ferai supplier, je la ferai regretter le simple fait d'être née. Je me demande ce que j'arriverai à tirer de la dragonne en face de moi ? Combien de temps avant de la faire craquer ? Combien de brûlures avant de briser un esprit si fier ? Des jours ? Des semaines, peut-être même des mois ? Rien que l'idée m’arrache un frisson.

Pourquoi la haine entre les races est aussi persistante ? Nauséabonde ? Sérieusement, je ne vois pas l’intérêt de vouer une haine incontestable envers quiconque. D’ailleurs, on chercherait quoi à valoriser ? Pour ma part, ce n’est que le retour du karma voilà tout. L’idée de ne pas se transformer entièrement et uniquement sous la lune rouge était impensable pour moi, à l’époque. D’où le pourquoi j’ai accepté d’aller dans l’ordre noir pour retrouver Carmine et défaire sa malédiction. D’autres, c’était pour assouvir vengeance contre les hommes, pour ma part c’était pour retrouver ma liberté d’antan. Les humains sont une espèce si faible que la moindre petite chose puisse basculer leur vie, cela ne m’avait jamais causé problème. Hormis à ma naissance qu’on me considérait comme une bête de foire, mais par inadvertance je mettais le feu à la demeure où qu’on me logeait. Le karma existe pour diverse raison et pour moi, elle existe pour me remettre dans le droit chemin. Car j’y pense, c’est à cause de mon aveuglément de ma liberté que j’avais failli perdre ma seule et unique fille qui attendait patiemment dans son œuf. Des voleurs me l’avaient volé pour des expériences ou bien une formule. J’avais tout fait pour sauver mon œuf avec mon époux et cela c’était au risque de ma vie. On m’avait remis la monnaie de ma pièce en me blessant sérieusement aux yeux pour que je ne puisse plus jamais voir. Je souhaiterai que le karma puisse tourner un jour à ma faveur... Pourquoi je dis cela ? Ce n’est pas évident de vivre aveugle et encore moins d’avoir encore des répercussions de ma folie qui datent de trois décennies.

Le sorcier devant moi semble s’agiter de plus en plus. Je crains que ça devient de pire en pire. Je pourrais donc pas m’en débarrasser ? C’est ce que je crains quand il ne cesse pas de me provoquer. J’ai l’impression que cette personne sait que je me bats contre moi-même pour ne pas le prendre par le collet et de le lancer au bout de mes bras telle une boule de papier. Est-ce qu’il sait que j’ai envie de rétorquer et être une sale langue de vipère ? Sauf que je le prends sur moi. J’ai promis à mon mari que je ne ferai pas de sienne et que je me tiendrai tranquille. Après tout, j’avais quitté un ordre mal commode. Une organisation qui voue une haine, violence, et j’en passe. C’est normal qu’un jour ou l’autre qu’on me retrouve afin que soit je reprends du service ou bien pour me tuer car je savais les secrets. S’ils savaient que les secrets avaient été divulgués à la garde rouge il y a bien longtemps et que maintenant je ne fais plus affaire avec personne. Que je ne mettrais plus le pied dans n’importe quel côté. Que je resterai avant toute chose neutre sauf si mon chéri est en grave danger ou bien mes enfants. Personne ne touche à ma famille et cet abruti devant semble avoir choisi notre famille comme cible. Malheureusement pour lui, il va avoir des surprises.

Je tourne légèrement la tête en entendant le feu derrière moi et l’odeur dégueulasse des déchets qui sont en train de brûler. Je fronce légèrement les sourcils. C’est ce que je déteste depuis que les années avancent ; il y a trop de déchets. « Décidément, vous me cherchez à me provoquer pour un sujet qui ne me concerne pas, c’est désolant. » soupirais-je avant de lui pointer derrière moi. « Pourriez-vous l’éteindre ? Cela va attirer l’attention surtout des pompiers, etc. » Oui, j’ignore complètement ses mots lorsqu’il mentionne une fois de plus Haeri et les histoires qui les concernent. Je ne sais pas ce qu’elle fait réellement, mais ça ne tourne pas rond tout comme lui en réalité. « Ceci dit, pourquoi vous n’arrêtez pas de tourner autour du pot et allez directement au but ? » J’aimerais partir le plus rapidement possible et d’en informer mon époux que l’ordre noir nous a pris en chasse, mais surtout notre famille et surtout de nôtre fille.

Ce petit jeu commence à sérieusement attaquer mon quota de patience, d'autant plus que je ne suis pas connu pour en avoir énormément. Non seulement elle est en train de ma prendre pour un idiot fini, mais en plus elle joue à l’innocente. Plus les minutes passent, plus elle me donne envie de connaître l'odeur des écailles de dragons grillés. D'ailleurs je me demande même si c'est possible qu'une écaille de dragon brûle. Ce serait un peu stupide non ? On dit que la nature est bien faite mais quand il s'agit de créature surnaturelle je ne parie pas. Tellement de choses étranges peuvent arriver. Et au pire ça ferait comme ces recettes françaises, de cuisson en croûte. Cette idée m'arrache un rire intérieur. Mon cerveau a vraiment de gros problèmes. En même temps... Bref je divague, mais cette situation risque de vite dégénérer si elle continue à me prendre de haut comme ça. Il est sans doute temps de remettre à sa place la parjure. Après tout l'Ordre n'est pas censé oublié, en tout cas pas moi. Des exemples comme elle ne peuvent que causer plus de problème, il est grand temps de rappeler à ceux qui auraient des idées stupides ce qu'il en coûte. La poubelle qui n'en demandait pas temps continue de crépiter sous l'effet des flammes. L'odeur est dégoûtante et le fait que la dragonne restée de marbre m'agace un peu plus. « Les archives sont toujours pleines de surprise, notamment quand est documenté la fuite désespérée d'une dragonne, soi-disant blessé mortellement. On dirait bien que mes prédécesseurs ont fait preuve de trop de souplesses. Je ne commettrais pas la même erreur. »

Mes doigts continuent de s'agiter contre ma baguette, venant tapoter les écailles rugueuses qui la composent. Je m'agace, je tente de me contenir mais la journée ne m'aide pas vraiment. On dirait que le karma a décidé de me mettre à l'épreuve aujourd'hui. Enfin de toute façon on serait un de ces jeux, j'aurais le pire alignement possible, même si ce n'est pas comme si j'en avais vraiment quelque chose à faire. Dans tous les cas il y a longtemps que j'ai mis mon Karma en l'air. Il faut accepter de faire quelques sacrifices pour vaincre. Sa réflexion sur les pompiers m'arrache un rire, sans rire ? Comment si j'avais quelque chose à faire des fourmis qui se mettent sur mon chemin. Surtout que dans notre cas, ça m'arrangerait même d'avoir des spectateurs. « Je me moque d'attirer l'attention, c'était même le but, un public innocent vous empêchera d'avoir une quelconque idée saugrenue. Tout ceci ne sera fini que lorsque je l'aurai décidé. »

Je suis un homme capricieux que voulez-vous. D'autant plus que les rumeurs sur un dragon parcourant les sorcières de la ville avaient attiré ma curiosité. Le monde des sorcières est petit, une créature aveugle qui cherche à retrouver ses yeux est assez inhabituelle pour délier les langues. Maintenant que j'y pense, la dragonne en face de moi doit être le sujet de tous ces ragots. Si elle veut jouer à un jeu de patience, autant continuer de lui en donner pour son temps, enfin jusqu'au moment où j'en aurais assez et qu'un dragon finisse rôti dans une ruelle sordide. Même si l'idée est globalement amusante. « Les rumeurs sur un dragon écumant les sorcières de la ville me semblaient ridicules. Mais maintenant je me demande si le désespoir ne pousserait pas une certaine personne à ce genre d’extrême. Qu'est que ça fait d'en être réduit à supplier de l'aide? » Je dois avouer que je ne sais pas du tout si c'est vraiment elle, sic 'est le cas elle est vraiment aveugle et je me suis fait avoir au début. Ce serait admirable de donner le change à ce point, je dois bien le reconnaître. Je n'aurais pourtant aucune pitié.

Cette histoire… Je me lasse de plus en plus et je sens que cette situation s’éternise un peu trop. Me cherchant, me narguant. Que cherche-t-il à me provoquer de la sorte? Je suis une pauvre femme sans défense qui cherche à retrouver la civilisation sachant qu’elle se retrouve dans une odieuse ruelle. Ou tout simplement, une dame qui cherche de l’aide des sorcières afin de trouver une solution à son problème qui date de trois siècles. Toutes les points de vue sont à prendre en considération. Cependant, ce sorcier devant moi, qui bloque littéralement mon chemin pour des raisons totalement absurdes et met feu à une poubelle derrière moi, semble apprécier chercher les conflits. Vouloir creuser là ou que ça fait mal, vouloir gratter la blessure au point de le refaire saigner. Vouloir attaquer mes points faibles alors que je tente de rien paraître. Pourquoi mon karma est si peu valorisant aujourd’hui? Honnêtement, j’aurais pu rester chez moi et attendre que ce mauvais pressentiment s’écarte et que je puisse vivre ma vie normalement. Chercher des solutions pour revoir de nouveau. Revoir le paysage, revoir les couleurs et revoir ceux que j’aime éperdument. J’aurais pu rester chez moi ou bien continuer de travailler à mon spa, mais non. Je ne dois pas arrêter de vivre pour quelque chose qui puisse être minime. Enfin, minime… En fin de compte, j’aurais dû écouter mon intuition et attendre un autre jour, car là, j’ai un problème flamboyant sous le nez et je crains qu’il ne va pas s’éteindre tant aussi longtemps qu’il respire ou qu’on l’éteigne d’un battement d’aile.

Les archives. Je n’aurais jamais su qu’ils garderaient un souvenir de moi. Un document parlant d’une fuite désespérée d’une dragonne et blessée mortellement. Ils ont fait preuve de souplesses? Disons que j’ai fait preuve de miracle pour qu’on puisse me retrouver et que je sois dans de bonnes mains. Ce n’est pas une fuite qui m’avait fait agir comme cela, mais bien une trahison de leur part. Je suis une dragonne mariée à un dragon, c’est normal pour nous de posséder des œufs et d’avoir des enfants après tant d’année commune. C’est comme ça fonder une famille pour les dragons. On ne porte pas d’enfants comme les humains ou autre créatures, mais « grâce » à Carmine à chaque lune rouge c’est pour nous l’occasion de pondre un œuf oui ou non fécondé. Après tout, nous sommes des reptiles avec des ailes et qui crachent du feu, mais nous restons de base des lézards. Alors qu’à cette époque, je venais juste de pondre mon œuf qu’on attendait avec impatience l’éclosion. Je n’avais parlé à personne de mon enfant qui allait éclore sous peu, mais étrangement l’ordre noir avaient eu vent de mon œuf. Et du fait, une nuit, ils l’avaient enlevé pour leur rite stupide pour contrer la malédiction de Carmine. Je m’étais sentie trahie auprès de mes confrères et je possédais leur opinion égoïste envers Carmine. Ce fut à cet instant qui avaient fait de moi leur ennemi. Tout balançant à la garde rouge et à mon époux. Voulant me venger de cet affront qu’ils avaient fait à mon égard. Cela avait très vite mal tourné en me rendant aveugle. Évidemment ils n’avaient pas gardé ce détail dans les archives, préférant se dire victime et préférant me prendre pour une stupide dragonne sans valeur alors que ce n’est pas du tout le cas, c’est pathétique. J’ai même lâché un rire à cet effet.

« J’aimerais bien savoir qui te fais croire que je suis cette dragonne en fuite, mais je n’ai pas envie finalement. » Cela doit être un stupide résonnement. Malgré que j’anticipais cette journée que l’ordre noir puisse me retrouver un de ses jours, après tout, je n’ai pas quitté l’île au contraire, j’ai resté. Sauf que j’ai fait profile bas pendant de nombreuses années. Décidément, mes envies de retrouver la vue sont une fois de plus une raison égoïste de ma part et qui fera en sorte que j’aie des ennuis. « Vous savez que ce n’est jamais bon d’attirer l’attention… enfin, vous vous foutez sans doute de mes conseils, non? » J’esquisse un sourire sur ces propos. Qu’il pense ce qu’il veut tout comme cette rumeur qui s’avère véridique et dont je n’avais pas conscience. C’est la première fois que je l’entends, me ment-il pour tenter de me piquer? J’ignore, mais il me tend une grande perche. « Qu’est-ce que ça fait d’être réduit à utiliser une baguette pour vos sorts et des humains pour vos potions? » Je lui souris légèrement. Retourner une question avec une autre question. Retourner une pique par une autre pique. Je ne supplie pas, je m’informe si une potion existe pour retrouver la vue, c’est ça la nuance. J’ai bien des manières de voir les choses, mais les yeux restent un atout qui me manque depuis trois siècle. Je hausse les épaules. Quand on s’approche trop du feu, on s’y brûle non?

Ce petit jeu finit d'épuiser mon quota de patience, comment ça je n'en déjà par beaucoup de base ? Pas faux, mais maintenant ça suffit, non seulement cette traîtresse me prend de haut mais en plus elle me prend pour un foutu idiot. Ma main se crispe sur ma baguette, je dois avouer que je suis en train d'imaginer à peu près toutes les punitions envisageables avec ce que j'ai sous la main. Je suis sûr que même dans cette ruelle je trouverai de quoi lui faire passer un moment plus que désagréable. Au pire la bonne vieille méthode de commencer par les extrémités est toujours efficace, mais brève. Sa réflexion m'arrache un claquement de langue agacé, est-ce que tous ces fichus lézards volants se sont donné le mot pour être désagréable ou comment ça se passe ? Quoique ça doit être dans leur code génétique, juste d'être pénible, parce qu'elle me tape sur le système comme ça fichue fille. « Est-ce que j'ai l'air d'en avoir quelque chose à faire ? Les humains et les chasseurs sont des fourmis. C'est comme si un tigre avait de la considération pour le cerf qu'il dévore. »

J'explose littéralement de rire quand elle tente de me renvoyer ma pique en plein visage. Je le passe une main dans les cheveux en tentant de me reprendre. Sérieusement c'est la vieillesse qui lui dévore le cerveau ou quoi ? Non mais franchement ? Je sais que les sorcier/sorcières ne vieillissent pas au même rythme que les humains lambdas, mais là c'est risible. Comme si j'avais pu connaître le temps avant la malédiction de Carmine, j'ai vraiment l'air si vieux que cela ? Je ris tellement que j'en ai la larme à l’œil. Je peine vraiment à me reprendre, mais bon, il paraît qu'une bonne rigolade c'est bon pour la santé non ? Je lui lance un regard dédaigneux, même si je sais qu'elle ne le verra pas. Après tout c'est naturel chez moi, qu'est que j'y peux. « J'ai bien peur de n’avoir jamais rien connu d'autre, mais j'ai toujours eu horreur des chaînes qu'on m'impose. Quelles qu’elles soient. Par contre je suis sûr qu'on doit en avoir quelques une à l'épreuve d'un dragon. Il paraît que les recrues manquent d'amusement. »


Je ne prends même pas la peine de déguisé la menace, pas la peine, et je n'ai plus la patience pour ce petit jeu de dupes. Mon temps est précieux après tout, je n'ai pas ça à faire. Je repointe ma baguette vers elle, lançait une flammèche sur elle. Pas assez forte pour réellement la mettre hors de combat, mais juste assez pour qu'elle le sente passée. Après tout c'est une dragonne non ? Ce n'est pas cette petite flamme qui va lui faire bien du mal, enfin je crois. D'un autre côté c'est un bon moyen de voir ce qui peut réellement faire du mal a sa chasseresse de fille. Comment ça je profite du handicap de quelqu'un ? Vous croyez franchement que de un j'en ai quelque chose à faire de votre opinion ? Et de deux ce n'est pas mon problème si elle ne peut pas voir ce qui se passe. Mauvais endroit, mauvais moment, désolée madame l'iguane, en plus il ne fallait pas avoir engendré d'enfant qui allait vous causer des problèmes. C'est comme si moi je me plaignais de mes parents, bon paix à leur âme mais bon. « Si on commençait vraiment, j'ai toujours eu horreur des intrigues qui traînent en longueur. En plus j'ai toujours besoin d'écaille de dragons. »